Dans le village

La place Saint Éloi

Au centre du village se trouve une vaste place. Elle fut crée vers 1231 afin d'y construire un château. Il devait servir de palais aux Commandeurs de l'Ordre de Malte. Entièrement détruit à la Révolution, en 1794, seule l'église subsiste.

 

Un monument aux morts fut érigé au centre de la place après la première guerre mondiale.

 

L'église Saint Michel

Eglise Saint Michel première travée

 

 

 

 

Cet édifice a été construit vers 1400. C'était une église gothique d'une seule travée avec sa nef.

Au fond de l'église il reste des peintures médiévales et sur le côté, des fleurs de lys.

 

Une porte reliait directement le salon du château à l'église.

 

Eglise Saint Michel seconde travée

 

 

 

 

Cette porte a été ensuite bouchée parce l’église a été agrandie en 1659 avec une seconde nef.

On perça la muraille du côté ouest sur la largeur de deux arceaux et on construisit les deux chapelles, l'une en l'honneur du Saint-Rosaire et l'autre en faveur de Saint Joseph.

 

De l’extérieur, on constate parfaitement par les toitures qu’il y a deux constructions.

 

 

 

 

La construction du clocher a été décidé en 1720. Il existait là, à sa place, un mur avec les cloches. Pour une question de prestige, il est décidé par la commune de monter les cloches beaucoup plus haut et donc de construire un clocher. Il a été construit en 1741 et on peut lire la date, composée de fer forgé de soutient, sur l'angle est. Ce clocher est  surmonté d’un campanile en fer forgé qui a été offert par le maréchal ferrant du village Louis Galici. Le clocher a été rattaché au corps de l’église et pour fortifier l’ensemble, on a reconstruit un nouveau porche devant l’ancien porche roman, ce qui explique qu’on descende par trois marches dans l’église.

 

Les deux portes, vestiges des fortifications

 

Sur cette porte, en haut à gauche, il y a un blason avec deux lignes en diagonale qui ressemblent à des sifflets. C’est de là que vient l’expression « les siffleurs de Puimoisson ». En fait, ces deux encoches ne sont pas des sifflets mais un porte blason sur lequel on fixait le blason aux grandes occasions, mais aussi au moment de crises, quand il y avait une guerre.

 

En effet, les soldats reconnaissaient un village, un seigneur, à son blason.

 

Et le blason de Puimoisson, c’est la croix de malte.

 

Vestiges des anciens remparts

Dans certaines rues on peut encore voir des meurtrières et des pans de mur de l'ancien rempart.

La fontaine et ses lavoirs

Les Commandeurs de l'Ordre de Malte qui régnaient à Puimoisson, avaient aménagé une première fontaine, ainsi que les jardins.

 

 

 

Cette première fontaine, qui est derrière le mur où s'appuient les lavoirs actuels, est alimentée directement par une source, une vaste nappe phréatique qui est sous Puimoisson.

Celle-ci est à une profondeur d’au moins vingt mètres et quelquefois plus profonde lorsque on s’éloigne du village. Cette immense nappe phréatique a longtemps alimenté Puimoisson quand il n’y avait pas d’eau courante.

 

Fontaine octogonale

 

 

Plus tard, les Commandeurs ont fait aménager la seconde fontaine, celle que l’on voit aujourd’hui, avec tous les lavoirs et la fontaine octogonale.

 

Cette fontaine octogonale fournissait l’eau à tous les jardins de Puimoisson. C’était extrêmement important puisque la population vivait pratiquement en autarcie jusqu’à la première Guerre Mondiale.

 

Cette fontaine octogonale servait à faire boire les animaux, chevaux et moutons.

 

Les lavoirs

 

 

Les bassins carrés avaient chacun leur fonction : à l’extrême gauche il y a le lavoir pour laver les boyaux lorsqu'on tuait le cochon.
Le lavoir qui est juste à côté, c’était le lavoir des malades. On ne mélangeait pas le linge des malades avec les autres linges.

 

Pourquoi ce lavoir ? Tout simplement parce que c’est le plus près de la sortie. Donc l’eau  ne se mélange pas avec celle des autres lavoirs.
Ensuite, vous avez les lavoirs pour laver le linge et à l'extrême droite, c’était le lavoir pour laver les fruits et légumes ainsi que l'eau pour boire.

 

Le pigeonnier seigneurial

Pigeonnier seigneurial

 

 

 

C'était le pigeonnier seigneurial. Il date du Moyen Age. Bien sur, les pigeons étaient pour la table du seigneur et les fientes, engrais naturel, étaient pour les jardins.

Il devient communal en 1789. Et à partir de cette année-là, vont se créer les sept pigeonniers qui l’on trouve dans Puimoisson. Il y en a une rue des Étables Neuves.
Beaucoup de fermes à l'extérieur du village, ont leur pigeonnier. Ce pigeonnier a été vendu il y a quinze ans par la commune à un particulier et c'est aujourd’hui une petite maison.

 

La rue du Portail

Grande bâtisse en pierre du château, très bien restaurée. C'est aujourd'hui  l’atelier d’une artiste peintre. La façade est très  belle. On peut admirer une rosace en pierre, c’est une rosace du château et c’est la croix de Malte, l’emblème de Puimoisson. 

 

Les rues caladées

Une rue en calade désigne, en Provence, une rue en pente pavée de galets de la Durance. D'ailleurs, le verbe calader signifie paver ou empierrer.

L'artisan spécialisé dans le caladage des chaussées était le caladier. On dit aujourd'hui caladeur.

Dans les campagne, le terme calade était également employé pour désigner les aires de battage empierrées de forme ronde ou carrée, les sols des cours de maisons ou les sols des écuries.

Les pierres étaient posées sur du remblai, ou parfois, pour éviter qu'elles ne s'enfoncent, sur d'autres pierres posées horizontalement.

Elles étaient posées de chant, fortement serrées les unes contre les autres de façon que leur surface de contact soit aussi grande que possible et ce faisant, qu'elles se bloquent mutuellement. Les interstices restants étaient comblés avec de la menue pierraille.

Il reste plusieurs rues caladées à Puimoisson.

 

La rue Grande

Il y a un puits qui déborde sur la route.

Deux maisons de Puimoisson ont un puits dans la cuisine avec une petite réserve construite au dessous de l’évier et un robinet pour avoir l’eau courante.

 

Il y a encore, une bonne dizaine de puits dans les maisons du village. On peut en voir un à la bergerie, en montant par le Chemin neuf, vers la coopérative. Le puits est à l’extérieur de la maison, abrité par une voûte.

 

La bouverie

Au dessus de la fontaine en montant une petite rue en escaliers se trouve la bouverie : c’est la plus grosse grange de Puimoisson. C’était là  que se trouvaient les bœufs du seigneur puisque les puimoissonnais selon le contrat de la seigneurie avec la commune n’avaient pas le droit de posséder des bœufs. Ils devaient obligatoirement les louer au seigneur au moment des labours.

Ce quartier s’appelle le quartier du Bouchon car au-delà de la porte de Saint Jurs, il y avait une herbe qu’on utilisait pour bouchonner les animaux.

 

Le Pâti

Il y en avait quatre dans le village. C'était le lieu où l'on recueillait les excréments humains pour en faire un engrais ensuite dans les jardins. il y avait une rigole, une sorte de tout à l’égout qui descendait sous des tuiles jusqu'au bas du village, pour alimenter les jardins.

Les seigneurs de Puimoisson n’oubliaient pas évidemment de se faire payer ce droit d’engrais.

Le quartier Saint Roch

Le quartier s'appelle ainsi car la dernière grande peste de 1720 venue de Marseille s’est arrêtée à l'entrée du village.

Il y eut très peu de morts, on n’a pas le chiffre exact mais on parle d'une dizaine de morts à Puimoisson ce qui est très peu puisque au même moment, à Marseille, il  y eut plus de 15000 milles morts.

Pourquoi la peste n’est pas allée plus loin dans Puimoisson ?

Saint Roch est peut être intervenu, mais plus probablement, ça faisait déjà des mois que la peste sévissait,  et très certainement on était arrivé à la fin de l’épidémie. Le maire de Puimoisson avait pris des règles extrêmement strictes. Il avait fait sortir une partie des habitants ( il y avait juste quelques villageois qui étaient restés pour garder le village) et il avait installé la population en dehors du village, assez loin sur le plateau, vers Telle avec interdiction absolue d’avoir des contacts avec qui que ce soit. Et c’est  ça certainement qui a protégé le village. 

 

Saint Roch né en 1295,  était le fils d’un gouverneur de Montpellier. Il se signala en grandissant par une grâce spéciale d’hospitalité envers les pauvres et les voyageurs. A la mort de ses parents, il avait 20 ans; il décida alors de vendre ses biens, de se faire pauvre du Christ à l’exemple de Saint-François d’Assise. Il entra dans le Tiers-Ordre, et, vêtu en pèlerin, il prit le chemin de Rome, en demandant l’aumône. La peste sévissant en Italie, il se dévoua aux soins des pauvres pestiférés et à son contact, il eut beaucoup de guérisons.

 

Donc Saint Roch a donné son nom au quartier sud. Il y avait une procession qui s’est perdue depuis. Il y avait aussi une chapelle qui a disparue.